QUALIOPI® : le référentiel est un système

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Dans un système, les éléments communiquent

Il est toujours étrange, lors d’un audit qualité, de constater que la personne auditant semble considérer que les indicateurs du référentiel seraient isolés et les uns des autres, sans aucun lien entre eux.

Prenons un exemple avec les indicateurs 5, 30 et 11 du référentiel national Qualiopi.

Critère 2, indicateur 5 :

Il s’agit de définir les objectifs, pas de les évaluer.

S’ils sont bien opérationnels, ils sont en principe évaluables.
Il s’agit d’actions de développement de compétences.
Des compétences sont des savoir faire opérationnels, par nature évaluables.

À la fin de la prestation, les compétences visées seront maîtrisées, ou partiellement acquises.

Critère 7, indicateur 30 :

Il convient d’interroger les bénéficiaires : c’est la moindre des choses.
Les financeurs : c’est bien normal qu’ils interrogent eux aussi les bénéficiaires et qu’ils nous communiquent leurs appréciations.
Les équipes pédagogiques : pour recenser les points forts, les points à améliorer, les aléas ayant entraîné des difficultés éventuelles durant la session.
Et enfin, les entreprises concernées : pour évaluer l’atteinte de l’objectif professionnel visé.

Une action de formation « se définit comme un parcours pédagogique permettant d’atteindre un objectif professionnel » (Article L6313-2 du code du travail).

Le bénéficiaire et l’entreprise commanditaire confirmeront, ou pas, l’atteinte des objectifs professionnels.
Ils pourront valider la transformation des acquisitions en acquis : ce que l’on savait apparemment faire en fin de formation, et ce que l’on sait effectivement faire après le retour en situation de travail.

On regrettera sur ce point l’absence du mot « acquisitions » dans le référentiel, comme si tout se transformait automatiquement en acquis, comme par magie.

Critère 2, indicateur 11 :

Pour obtenir la validation de l’indicateur, il suffit souvent de montrer des travaux effectués pendant l’action de formation et un contrôle de fin, sans pour autant que le lien soit établi avec les objectifs définis à l’indicateur 5, et communiqués dès l’indicateur 1.

Il arrive aussi de voir l’indicateur 5 être invalidé, tandis que le 11 a été déclaré conforme.
Les objectifs opérationnels et évaluables n’avaient pourtant pas été définis, puisque l’indicateur 5 était non conforme. On se demande alors ce que les beaux exercices montrés à cet indicateur 11 pouvaient bien évaluer.

L’exemple de cette incohérence montre combien il est important de lire chaque indicateur en le mettant en liaison avec d’autres.

Par ailleurs, il est tout à fait possible d’ajouter à cet indicateur les appréciations des parties prenantes, enregistrées à l’indicateur 30, pour valider l’atteinte des objectifs, en particulier professionnels.

Il arrive que des audités ne donnent aucun exercice, ni écrit, ni oral.
C’est le cas lorsque la formation s’effectue uniquement sur le poste de travail du bénéficiaire, par exemple pour une amélioration de sa relation avec la machine. C’est alors seulement à froid que l’atteinte des objectifs sera effectuée, en commun par le bénéficiaire et l’employeur commanditaire de la formation. Ces objectifs sont professionnels, et l’action de formation est constituée d’objectifs opérationnels.
Tout se tient.

Critère 1, indicateur 1:

La mise en relation des indicateurs entre eux, cela commence dès l’indicateur 1 :

Il renseigne l’indicateur 5 : les objectifs ont bien été définis, avec des objectifs opérationnels, aussi bien qu’avec des objectifs professionnels.

S’il y a un prérequis, une procédure de vérification du prérequis sera obligatoire à l’indicateur 8. C’est le seul endroit du référentiel national qualité où ce terme de procédure est employé.

Vous pouvez nous indiquer d’autres associations dans vos commentaires. 😉🙏

En conclusion :
Je suis issu d’une génération du siècle dernier, où les cours de français au collège comprenaient des sessions de lecture expliquée, et des sessions de lecture dirigée. Je ne suis pas en train de vouloir me positionner comme un vieux con qui trouverait que tout était mieux avant, bien au contraire !
C’était nettement moins bien, même si l’on s’extasie beaucoup (trop) sur les « trente glorieuses ».

Je veux simplement tenter d’expliquer qu’il faut lire, relire et relire encore le référentiel et son guide de lecture.

Après plus de 200 accompagnements, je découvre toujours des subtilités que je n’avais pas perçues dans ce texte du décret 2019-565.
Ce sont parfois des non-conformités qui permettent de progresser, et je suis ravi des échanges positifs que j’ai pu avoir avec les auditeurs, les auditrices et les certificateurs que j’ai rencontrés.

C’est peut-être la richesse de cet enseignement de base au collège qui me l’a permis, j’ai acquis une forme d’esprit systémique qui permet une lecture agile du RNQ. Et c’est avec cette agilité qu’il convient de vivre et de faire vivre sa certification QUALIOPI.

Pour vous remercier de votre lecture et de vos commentaires, voici un exemple de vision systémique du référentiel :

NOS WEBINAIRES

Vous pouvez (re)visionner et partager sans modération notre webinaire du jeudi 15 décembre avec Paul Jean, sur les indicateurs et les obligations spécifiques du RNQ :
qualite-et-formation-professionnelle.fr151222
et vous inscrire à notre webinaire du jeudi 19 janvier 2023, à 14h30 avec Andreea Toma-Pilot, Cheffe de service du Répertoire Spécifique de France Compétences :
qualite-et-formation-professionnelle.fr190123

NOS FORMATIONS RNCP-RS

Vous pouvez également vous inscrire à l’une de nos sessions de formation « Concevoir, déposer et exploiter une certification aux Répertoires de France compétences (RNCP/RSCH) », qui se dérouleront de janvier à juillet dans 9 villes de l’Hexagone :

Formation à la réalisation de dossiers RNCP ou RS
Lille, Dijon, Lyon, Rennes, Marseille, Toulouse, Bordeaux , Strasbourg, Paris.

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